À propos d’ALMEDA

Dans ce ‘work package’, l’équipe se focalise sur les processus d’intégration des oratures, littératures, cultures et pratiques performatives africaines dans les catalogues, bibliothèques et archives tout au long de l’histoire coloniale du continent, incluant l’ère de décolonisation et la période actuelle.  

Nous étudions la manière dont les différents types de classification des formes culturelles africaines ont eu un impact sur leur collecte, leur préservation et leur visibilité. Nous explorons également la manière dont les systèmes de catalogage ont privilégié le livresque aux dépens d’autres modalités culturelles et nous examinons les conséquences de cette situation pour la littérature africaine et ses cultures performatives.

Afin de corriger le clivage ontologique entre les formes orales et écrites qui a fragmenté le domaine de la littérature africaine de multiples façons, ALMEDA explorera des ontologies possibles qui ne reproduiront pas cette division et qui viseront à démêler les taxonomies coloniales existantes de la culture expressive et littéraire africaine. Ce travail collaboratif sera basé sur une grande variété d’études de cas dirigées par les chercheur.e.s membres d’ALMEDA, travaillant dans diverses régions du continent et se concentrant sur les diverses langues et modes littéraires issus de ces régions.

L’ontologie sera multilingue et sera développée de manière à permettre une plus grande inclusion des langues africaines dans les versions futures. Vous pouvez suivre nos discussions publiques sur la modélisation des données sur la page Wikidata du projet.

Entrepôt de données

Le résultat le plus important du projet ALMEDA est la création d’un entrepôt de métadonnées, qui comportera bien évidemment les métadonnées collectées et les mettra à disposition par le biais d’une base de données liée, ouverte et consultable. Dans le cadre de ce projet, les membres de l’équipe collecteront de nombreuses données sur des documents non précédemment catalogués. Ces données seront saisies dans notre base de données où elles pourront être consultées grâce à une interface (qui sera lancée en 2025) permettant également de visualiser les données pour faciliter l’exploration. L’interface sera conçue de telle sorte à permettre la saisie et l’ajout des métadonnées de base, ce qui signifie que l’entrepôt continuera à se développer au-delà des cinq années de financement du projet.